L’abeille au cœur du métier d’apiculteur·rice

Secrets de fabrication

Être apiculteur·rice, c’est avant tout travailler avec le vivant. Alors que de nombreuses menaces pèsent sur l’abeille et ses colonies, les apiculteur·rices doivent faire face à de nombreux défis pour maintenir leurs colonies. Pour produire du miel oui ! Mais aussi pour préserver l’équilibre de notre écosystème.

 

L’abeille, au cœur de la préservation des écosystèmes

Avec plus de 80% des espèces végétales qui dépendent de la pollinisation, l’abeille contribue à l’équilibre de notre écosystème. La pollinisation désigne, pour les plantes à fleurs, le transfert du pollen produit par les organes mâles (étamines) vers le ou les organes femelles (pistils), qui va ainsi permettre la reproduction sexuée. Elle peut s’effectuer de différentes manières, en fonction des espèces : le vent, l’eau… mais aussi grâce à l’action des insectes pollinisateurs, parmi lesquels papillons, diptères, et surtout les abeilles ! En effet, lorsqu’une abeille butine, elle se frotte aux étamines et se recouvre de pollen. En visitant les autres fleurs, elle va alors en déposer sur leur pistil : ainsi, elle tient une place prépondérante dans le processus de reproduction végétale.

Si les abeilles venaient à disparaître, de nombreuses plantes ne pourraient plus se reproduire et seraient amenées à disparaître elles aussi, provoquant à leur tour le déclin de nombreuses espèces animales. Des abeilles dépendent ainsi la sauvegarde de la faune et celle de la flore, des plantes sauvages aux cultures destinées à subvenir à nos besoins alimentaires.

 

Vers un déclin de l’abeille ?

Le nombre d’abeilles diminue dans le monde entier. Au cours des dernières périodes hivernales, la mortalité des colonies d’abeilles domestiques en Europe se situait autour de 20 %. Ce déclin n’est pas à mettre sur le compte d’un facteur unique. Il est sans doute le résultat de causes multiples, connues pour certaines et surement non-identifiées pour d’autres, agissant séparément ou en combinaison. Les 4 principaux facteurs qui impactent la mortalité des abeilles sont les suivants :
• Des parasites : comme le varroa
• Des monocultures : le recours croissant aux monocultures réduit la diversité, ainsi que la disparition des haies. Si tous les fleurs sources de nectar fleurissent en même temps et sur une période courte, les abeilles seront affamées le reste de l’année.
• Des changements climatiques : la douceur hivernale suivie d’un printemps rude représente un risque pour les colonies.
• Des pesticides : certains pesticides, utilisés dans l’agriculture pour protéger les plantes, affectent les abeilles, parfois de manière subtile, en impactant leur comportement, notamment leur capacité à retrouver leur ruche.

Parce qu’ils/elles en ont fait leur métier, les apiculteur·rices prennent soin des abeilles et parviennent à freiner ce déclin.